Le SNETAA FO était mobilisé dans le cadre de l’intersyndicale le 12 mars contre les attaques qui se multiplient dans l’enseignement professionel.

, par udfo27

Dans le cadre de l’appel national intersyndical pour l’abandon de la réforme des LP, le SNETAA-FO Rouen académique (regroupant la structure de l’Eure et de la Seine Maritime) appelait à une journée de mobilisation le 12 décembre dernier. 150 manifestants à Rouen et 100 à Caen s’étaient donnés rendez-vous devant les rectorats pour manifester. L’objectif était de rappeler que nous demeurions toujours opposés à cette réforme dont les textes doivent être présentés jeudi au Conseil Supérieur de l’Education.

Lors des prises de parole devant le rectorat, comme en audience avec le directeur du cabinet du Préfet accompagné de sa cheffe de service, l’intersyndicale a rappelé son opposition aux 12 mesures de la réforme Macron-Grandjean des lycées professionnels qui commencent à s’appliquer progressivement. En effet, si les 3 premières mesures (gratification des élèves en PFMP, le dispositif Tous droits ouverts et le Bureau des entreprises) sont encore peu perceptibles, ce sont les 2 prochaines rentrées qui sont appelées à connaître de profonds bouleversements avec : – à la rentrée 2024, toute l’organisation du cycle Bac Pro qui va être chamboulée qui, si on la résume, se traduira par toujours moins d’école et plus d’entreprise, des parcours différenciés entre lycéens qui viendront s’ajouter aux difficultés des classes mixtes toujours plus nombreuses et l’annualisation des services de tous les PLP, soit la fin des services hebdomadaires de 18h telles que nous les connaissons ; – à la rentrée 2025, toute la carte des formations qui doit être refondue comme l’a confirmé le DRAPPIC lors du CAEN du 27 novembre. Le dernier rapport PISA vient de rappeler l’échec de toutes les contre-réformes entreprises ces dernières années et particulièrement sous le gouvernement Macron-Borne qui les multiplient à un rythme effréné. Et quand Attal nous rappelle que l’on va faire mieux encore pour nos élèves avec toujours moins d’heures de formation et toujours moins de profs, cela apparaît forcément comme une nouvelle provocation. l’intersyndicale dénonce ces choix politiques qui visent à détruire la formation professionnelle initiale sous statut public et à redonner la main aux entreprises. Pour l’intersyndicale le gouvernement a fait le choix de l’adoption d’un budget de guerre avec 413,3 milliards pour les armées qui sont retranchés sur les budgets de la Santé et de l’Education principalement. Sans compter tous l’argent détourné du budget de l’Education pour financer le Pacte, le SNU, la gratification des élèves… Toujours moins d’école et plus d’entreprise, le SNU qui fait son retour et serait imposé aux élèves sans terrain de stage, le port de l’uniforme qui va faire son apparition dans plusieurs établissements… voilà ce que propose le gouvernement à la jeunesse de ce pays. C’est ce que l’intersyndicale et en particulier le SNETAA FO ont réaffirmé avec force dans le cortège qui a repris les slogans suivants : La réforme du Bac Pro, C’est toujours non ! La réforme du Bac Pro, Abandon ! Non, non, non, A la réforme Grandjean-Macron Ni chair à canon, Ni chair à patron, La place des jeunes Est à l’école ! Les mobilisations du 12 décembre s’entendaient comme un premier round avant la présentation des textes au CSE le 14 décembre. D’autres mobilisation sont en réflexion comme la montée à Paris de tous les PLP à Paris. En attendant, le secrétaire du SNETAA FO, Sébastien PASADOVIC appelle à réunir et informer les collègues dans les bahuts et de multiplier les HIS.